jeudi 14 octobre 2010

Gestion Différenciée au CFA-CFPPA suite

Produire son paillage

Pour pallier à l’invasion de nos parterres par les adventices, nous avons opté pour deux types de couverture du sol.

La première consiste en l’application de résidus de broyage issus de la taille des pommiers. L’opération de broyage des produits de taille nous procure l’équivalent de 2,5 m3 de copeaux. En 2008 nous l’avions appliqué au pied des pommiers mais ceci à provoquer une augmentation de population des campagnols qui y trouvèrent un parfait refuge. Suite à ce demi-échec, demi puisque le paillage avait permis un ralentissement significatif de l’apparition des adventices au pied des fruitiers, nous avons abandonné cette idée au profit d’un couvrement des parterres dits « sensibles ».

Les parterres de rosiers et les massifs plantés d’ifs et de buis topiaires ont bénéficié des copeaux de pommiers, ce qui ne gâche rien à l’aspect esthétique global de ces éléments paysagers. Le paillage étant connu pour retenir l’humidité, il a été étalé sur une épaisseur de 15 cm minimum, uniquement autour des pieds et dans les zones où l’oïdium et la rouille ne sont pas systématiquement présents chaque année.
Outre le fait de garder l’humidité et de limiter la levée des adventices, le paillage, à moyen et long terme, permet une libération progressive de matière organique qui une fois minéralisée formera une réserve nutritive qui pourra être ensuite assimilée par les plantes.

Après cinq mois de recul et malgré une couche de 15 cm de résidus de broyage, nous avons pu constater que le liseron des haies (Convolvulus arvensis) et la renoncule rampante (Ranunculus repens) arrivaient à passer au dessus des copeaux. Ce qui implique une surveillance régulière des parterres et un désherbage manuel mensuel.

Rédaction et Photos : Jean-Philippe HEUMEL, formateur au CFPPA de Vervins.

A suivre ...